Belle Rose
Belle Rose. Par Renée de Brimont, Éditions de La Tarente.
Trois textes viennent utilement compléter cette belle réédition par La Tarente à l’intention des nouveaux lecteurs. Michelle Nahon et Maurice Friot partent à la « Rencontre de Renée de Brimont », dans une étude documentée par des éléments inédits conservés dans les archives familiales ; Francis Laget nous propose une « Simple note sur Belle Rose » ; sous la plume de Serge Caillet, enfin, quelques lignes rappellent le parcours de l’auteur, « Renaissance, la baronne amazone ».
Martinès de Pasqually
Martinès de Pasqually. Un énigmatique franc-maçon théurge du XVIIIe siècle, fondateur de l’Ordre des Élus Coëns. Par Michelle Nahon Éditions Dervy – 2011 et 2017.
La première biographie depuis 70 ans du fondateur de la Franc-Maçonnerie mystique. Un ouvrage de référence pour les francs-maçons spiritualistes et les martinistes.Ce livre, résultat d’un long travail – près de trente ans – de recherches faites avec l’aide d’historiens de métiers, retrace l’histoire et le cheminement de ce très curieux personnage que certains considèrent comme un maître spirituel et d’autres comme un gourou peu scrupuleux. Pourtant ce livre, qui est en fait un essai historique, montre que Martinès de Pasqually ne s’est pas enrichi au détriment de ses disciples et qu’il a même été confronté à de sérieux problèmes d’argent.Mais où la vie de Martinès de Pasqually devient passionnante c’est lorsque l’on constate qu’il a eu des appuis de hauts personnages, lui qui a été ouvrier en voiture ou mieux, petit négociant : il possédait une patente, signée par le prince Charles-Edouard Stuart, lui permettant de fonder une loge maçonnique et de créer, quelques années plus tard, l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coën de l’Univers ; il a certainement eu de sérieux appuis de la part du duc de Richelieu, maréchal de France, gouverneur de Guyenne et proche de Louis XV : il a été de nombreuses fois reçu par le prince de Rohan, archevêque de Bordeaux espérant un retour proche. Mais l’éloignement puis la maladie mirent un terme à son grand projet.Questionnée depuis ses études de lettres classiques par l’intérêt que les hommes portaient aux Ecoles de Mystères dans l’Antiquité, Michelle Nahon a étudié divers domaines spiritualistes, ésotériques, philosophiques, dont la franc-maçonnerie, le rosicrucianisme et le martinisme. Encouragée par Antoine Faivre et Robert Amadou ainsi que par les premières découvertes de documents à Bordeaux concernant Martinès de Pasqually, elle a entrepris, avec passion et sérieux, une recherche approfondie en collaboration avec un enseignant en histoire, Maurice Friot, aide précieuse dans ce travail minutieux de consultation et d’interprétation des archives. Ils ont publié régulièrement leurs découvertes depuis 1983 d’abord dans diverses revues et depuis 1990 dans le Bulletin d’une société de recherches historiques, la Société Martinès de Pasqually, fondée en 1989 à Bordeaux pour retrouver les traces de cet homme mystérieux et de son Ordre. Membre fondatrice de cette Société, elle en est devenue la présidente en 1997 avec l’objectif -réalisé- de préserver la qualité historique du Bulletin et de lui donner une reconnaissance nationale et internationale. Grâce à cet ouvrage, Michelle Nahon nous permet de découvrir le cheminement spirituel et initiatique du fondateur de la première école de maçonnerie mystique du XVIIIe siècle. Cet ouvrage s’adresse non seulement à tous les adeptes ou passionnés de la Franc-maçonnerie ou du Martinisme mais aussi aux amateurs du Siècle des Lumières.
Les Hommes de Désir
Les hommes de désir. Entretiens sur le martinisme. Par Serge Caillet et Xavier Cuvelier-Roy, Le Mercure Dauphinois.
Qu’est-ce que le martinisme ? Qui étaient Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin (le Philosophe inconnu) et Jean-Baptiste Willermoz ? Quel fut leur enseignement et quelles étaient leurs écoles ? Qui sont leurs héritiers ? Qu’est-ce que l’Ordre martiniste fondé par Gérard Encausse (Papus) à la Belle époque et quelles sont les sociétés initiatiques qui peuvent, aujourd’hui, se réclamer du martinisme ? En se prêtant au jeu des questions pertinentes de Xavier Cuvelier-Roy, au cours de six entretiens informels, Serge Caillet ouvre un à un les grands dossiers du martinisme : le siècle des Lumières, la Belle époque de l’occultisme, les épigones de Papus, la clandestinité et l’après-guerre, les années 1960-1980, le martinisme à l’ère du Verseau. Chemin faisant, Serge Caillet et Xavier Cuvelier-Roy abordent aussi bien des thèmes connexes au martinisme, sous toutes ses formes, et nous invitent à rencontrer de nombreux personnages, ces « hommes de désir », qui ont fait l’histoire du martinisme depuis le XVIIIe siècle. Dans la seconde partie de l’ouvrage, les « annales martinistes des origines à nos jours recensent les événements clefs de l’histoire du martinisme. Enfin, un index bibliographique offre aux amateurs un outil de travail et une mine de références sans équivalent. Serge Caillet étudie depuis 30 ans l’histoire de l’occultisme et des sociétés initiatiques, particulièrement les mouvements rosicruciens, les rites occultistes de la franc-maçonnerie et le martinisme. Dans le sillage de Robert Amadou, il a publié une dizaine d’ouvrages, dont Les Sept sceaux des élus coëns (2011) et a fondé en 1990 l’Institut Eléazar, où il dispense des cours consacrés à l’étude de la doctrine de Martines de Pasqually et de Louis-Claude de Saint-Martin.Romancier, poète, chroniqueur, Xavier Cuvelier-Roy a taillé sa pierre dans les plus nobles traditions du rosicrucianisme, du martinisme et de la franc-maçonnerie. Il a publié plusieurs romans, dont Sursum Corda, tous adaptés au théâtre, et a collaboré à plusieurs revues et à des sites internet de renom.
Revue française d’histoire du livre
Revue française d’histoire du livre, N°133, Société des Bibliophiles de Guyenne.
Michelle Nahon, présidente d’honneur de la Société Martinès de Pasqually a publié dans le numéro 133 de la Revue Française d’histoire du Livre une brillante étude sur le Traité sur la réintégration des êtres, qui s’ajoute à celles déjà citées ici notamment de Xavier Cuvelier-Roy « Des manuscrits aux éditions ». L’auteur reprend d’ailleurs son tableau grandement enrichi et amélioré et propose quelques thèses originales en tous cas innovantes. Sa vision par exemple de la classification faite par Robert Amadou des versions A et B sans la démonter mais en y apportant d’heureuses complémentarités, est fort intéressante. Ce bulletin (de plus de 300 pages… un vrai livre) est édité sous l’égide de la Société des Bibliophiles de Guyenne.
Martinès de Pasqually et les Elus Coëns
Martines de Pasqually et les Élus Coëns. Exégètes et ministres du judéo-christianisme. Par Dominique Vergnolle – Préface de Serge Caillet, Éditions La Tarente – 2019.
Il est intéressant de commencer la lecture de cet ouvrage par la longue et riche préface écrite par Serge Caillet. Retenons-en l’historique des divers mouvements qui se sont créés après les découvertes successives d’archives coëns jusqu’à la période qu’il intitule le « Printemps des néo-coëns ». Il nous fait ainsi découvrir, avec les précisions historiques nécessaires, les étapes depuis Papus jusqu’au début du XXIe siècle. Dominique Vergnolle situe tout de suite clairement sa démarche dans son avant-propos : ni recherche historique, ni étude de l’Ordre dans ses grades, mais cheminement martinésiste par l’étude du Traité conduite dans le contexte chrétien défini par les Pères de l’Église. L’objectif de ce livre est de mieux comprendre « l’évolution d’un membre de l’Ordre dans son approche des enseignements de l’Ordre et dans son apprentissage des opérations théurgiques ». Cette alternance, voulue par Martinès, entre théorie et travaux spirituels, emmène l’opérant à la pratique d’un véritable culte dit primitif. Dominique Vergnolle choisit un plan en trois parties dont la première est nettement la plus longue :
– Livre I : Approche judéo-chrétienne de la doctrine de Martines de Pasqually ;
– Livre II : Quelques considérations sur l’Ordre Coën et le Martinésisme ;
– Livre III : Les travaux des Élus Coëns.
Relevons quelques titres de chapitres qui invitent à une lecture approfondie comme « Au coeur du martinésisme, la Réintégration universelle, mais quelle réintégration ? » ou « Une tentative de réforme de l’Ordre en 1777 ou début de discorde entre saint-martinistes et martinésistes », discorde provoquée par la volonté perverse du Malin, d’après l’analyse d’un élu coën présentée dans ce chapitre. Citons encore un titre de chapitre relevé dans la dernière partie : « Du double V du centre ». Comment Dominique Vergnolle le décode-t-il en faisant appel aux diverses sources pouvant avoir inspiré Martinès et minutieusement étudiées et approfondies dans ce livre ? La conclusion se termine sur l’espoir qu’avait Willermoz, le dernier Réau-Croix vivant : « … nous savons tous que le Tout-Puissant plein d’amour et de miséricorde peut, quand il le voudra, faire naître des pierres mêmes des enfants d’Abraham. »
La franc-maçonnerie à la lumière du Verbe
La franc-maçonnerie à la lumière du Verbe. Tome 3 : Le Régime Écossais Rectifié et ses origines : Martinès de Pasqually, Karl von Hund… Par Jean-François Var – Avant-propos de Pierre Mollier et postface de Serge Caillet, Éditions Dervy – 2022.
Jean-François Var est ancien élève de l’École Normale Supérieure. Il est prêtre orthodoxe. Au cours de ses plus de quarante années de vie maçonnique, il a pratiqué presque tous les degrés maçonniques et chevaleresques. Parmi ceux-ci, sa prédilection va au Rite Écossais Rectifié, qui procure une initiation maçonnique et chevaleresque exceptionnelle par son caractère profondément chrétien. Dans ce troisième volume, il fait revivre l’atmosphère mystique qui régnait à la fin du XVIIIe siècle à travers l’évocation des personnages qui sont à l’origine du Rite Rectifié, Martines de Pasqually ou Willermoz. (Notice biographique de l’éditeur.)
Le présent volume constitue le troisième volet d’un triptyque consacré au Rite (et Régime) Écossais Rectifié, La Franc-Maçonnerie à la lumière du Verbe. Cette forme d’initiation maçonnique et chevaleresque, exceptionnelle et presque unique par son caractère foncièrement chrétien, a été présentée et analysée dans les deux volets précédents sous ses divers aspects, principalement historique et doctrinal, sur lesquels ont été apportées des lumières nouvelles. Dans ce troisième volume, l’auteur fait revivre l’atmosphère mystique qui régnait à la fin du XVIIIe siècle, à travers l’évocation des personnages qui sont à l’origine du Rite Rectifié, Martines de Pasqually ou encore Willermoz. Une première partie est consacrée à l’exposé de la doctrine de Martines de Pasqually, que Willermoz a insufflée dans l’architecture qu’il a bâtie à partir de la Stricte Observance, à savoir le Régime Écossais Rectifié ; doctrine qui en est l’âme ou plutôt l’esprit. En son absence, le Régime n’est rien qu’une coquille vide.Une deuxième partie présente Karl von Hund et son système de la Stricte Observance, importé en France moyennant diverses adaptations, et encore modifié par Jean-Baptiste Willermoz pour constituer le Régime Écossais Rectifié, dont il est question tout au long de cette trilogie. Enfin une troisième et copieuse partie reproduit intégralement en les commentant les rituels de la Stricte Observance qui ont été transmis à Willermoz en cette occasion. Ces trois parties sont accompagnées d’annexes qui abordent des thèmes et des personnages dont la connaissance ajoute à la compréhension du reste.