Société Martinès de Pasqually

Etudes, échanges sur la connaissance de la vie et l’oeuvre de Martinès de Pasqually

Martines de Pasqually et les Élus Coëns. Exégètes et ministres du judéo-christianisme. Par Dominique Vergnolle – Préface de Serge Caillet, Éditions La Tarente – 2019.

Il est intéressant de commencer la lecture de cet ouvrage par la longue et riche préface écrite par Serge Caillet. Retenons-en l’historique des divers mouvements qui se sont créés après les découvertes successives d’archives coëns jusqu’à la période qu’il intitule le « Printemps des néo-coëns ». Il nous fait ainsi découvrir, avec les précisions historiques nécessaires, les étapes depuis Papus jusqu’au début du XXIe siècle. Dominique Vergnolle situe tout de suite clairement sa démarche dans son avant-propos : ni recherche historique, ni étude de l’Ordre dans ses grades, mais cheminement martinésiste par l’étude du Traité conduite dans le contexte chrétien défini par les Pères de l’Église. L’objectif de ce livre est de mieux comprendre « l’évolution d’un membre de l’Ordre dans son approche des enseignements de l’Ordre et dans son apprentissage des opérations théurgiques ». Cette alternance, voulue par Martinès, entre théorie et travaux spirituels, emmène l’opérant à la pratique d’un véritable culte dit primitif. Dominique Vergnolle choisit un plan en trois parties dont la première est nettement la plus longue :

– Livre I : Approche judéo-chrétienne de la doctrine de Martines de Pasqually ;

– Livre II : Quelques considérations sur l’Ordre Coën et le Martinésisme ;

– Livre III : Les travaux des Élus Coëns.

Relevons quelques titres de chapitres qui invitent à une lecture approfondie comme « Au coeur du martinésisme, la Réintégration universelle, mais quelle réintégration ? » ou « Une tentative de réforme de l’Ordre en 1777 ou début de discorde entre saint-martinistes et martinésistes », discorde provoquée par la volonté perverse du Malin, d’après l’analyse d’un élu coën présentée dans ce chapitre. Citons encore un titre de chapitre relevé dans la dernière partie : « Du double V du centre ». Comment Dominique Vergnolle le décode-t-il en faisant appel aux diverses sources pouvant avoir inspiré Martinès et minutieusement étudiées et approfondies dans ce livre ? La conclusion se termine sur l’espoir qu’avait Willermoz, le dernier Réau-Croix vivant : « … nous savons tous que le Tout-Puissant plein d’amour et de miséricorde peut, quand il le voudra, faire naître des pierres mêmes des enfants d’Abraham. »